Salah Ben Omrane  19 février 2013  10:46

 Dans sa déclaration hier soir, en annonçant l’échec de sa tentative de former un gouvernement par des ministres exclusivement apolitiques et technocrates, le président du gouvernement tunisien Hamadi Jebali, n’a pas eu à cacher que l’annonce de sa décision d’il y a treize jours, et qui faisait suite à l’assassinat du leader politique Chokri Belaïd, a eu pour effet d’éviter à la Tunisie un glissement vers une voie aux conséquences incertaines, qui sont à craindre. C’est l’aspect positif qu’il a relevé dans son initiative qu’il a associé au fait qu’elle ait pu faire évoluer le dialogue entre différentes parties, tout en qualifiant l’ensemble de constructif.

  Autrement dans l’échec il y a du positif, puisqu’il y a et de la réussite. Pourquoi donc se fatiguer les méninges en cherchant à réussir si l’échec est un plat si savoureux?

 C’est l’apologie de l’échec ou mieux c’est l’apologie de l’échec seulement lorsqu’on vise la réussite. À ne pas confondre avec échec – échec  et échec– réussite. Preuve de cette conviction et sincérité dans l’échec, pardon de la réussite, est que le chef du gouvernement n’a pas annoncé sa démission comme il l’avait promis au peuple, en cas d’échec. Il n’a pas échoué puisqu’il avait visé en toute légitimité la réussite. Il n’y a donc plus de raison pour qu’il se soucie de son mandat de président du gouvernement. C’est la puissance de la légitimité de l’échec qui l’a emporté .

  Il ne reste plus aux futurs ministres que de suivre l’exemple pour réussir ! C’est le sens de l’humilité devant la réussite de l’échec. Car, après tout, l’essentiel c’est d’y participer, non ? Il parait que l’échec a l’avantage de provoquer le débat et d’éviter les catastrophes aux pays. Il n’est pas donné à n’importe qui d’échouer. L’échec nécessite de la persévérance, de l’espoir et du savoir faire.

 ♦○•○♦○•○♦○•○♦