Les 27 candidats à la présidence de la république tunisienne

Salah Ben Omrane 09 novembre 2014 13:00

Une partie des candidats au poste de président de la république tunisienne, dont le premier tour de cette élection débutera le 21 novembre prochain (à l’étranger) et le 23 (sur le territoire national), n’aura ni le temps ni la chance de se faire connaître par la grande majorité des électeurs tunisiens. Leurs noms, leurs visages, leur signifieront peu, sinon rien.

Les électeurs se déplaceront aux bureaux de vote en n’ayant en tête chacun et en moyenne pas plus que dix candidats parmi les vingt sept.

C’est injuste mais c’est ainsi! Tel est le mode de fonctionnement électoral qui dépend de la télé et de la connaissance par le candidat de ses codes d’entrée, qu’il y ait quatre ou vingt sept candidats. N’en parlons même pas des malheureux candidats qui se présentent à une élection de cette envergure nationale alors qu’ils n’appartiennent à aucun réseau, inconnus du bataillon, et qui ne possèdent même pas un carnet de contacts respectable autant que certains de leurs concurrents d’une taille dont ils pourraient s’en servir comme coussin pour dormir. Il existe même des villes entières bannies de l’échiquier politique, en hors champ des précieux carnets de contacts qu’on feuillette afin de propose un maroquin. Hammamet est une de ces villes écartées des jeux du pouvoir, concentrés dans une poignée de mains entre initiés. Que dit-on alors quand il s’agit d’individus anonymes et qui osent se présenter à l’élection présidentielle ? Soit qu’ils sont ignorants, téméraires ou naïfs. Car, avant de courir pour conquérir le prestigieux fauteuil de Carthage, il fallait passer par la course vers la popularité.

Que reste t-il comme candidats qui ont potentiellement plus de chance pour gagner cette élection ? Il y a les rusés, les fortunés, les décomplexés de l’ancien régime, les joueurs, les mégalomanes, les universitaires loin de la réalité et surtout les blagueurs qui ne manquent pas une occasion pour nous faire rire en répétant: « Si je me présente, c’est par amour pour mon pays ! ».