Nessma tv , un plateau pour les femmes et un plateau pour les hommes .

Par Salah Ben Omrane , dimanche 18 septembre 2011 .02:05

  Les gens du métier dans le spectacle télévisuel, lorsqu’ils formulent des oppositions ou qu’ils ont des revendications à faire connaitre, lorsque celles-ci se fusionnent avec les intérêts de leurs patrons-employeurs du secteur privé, le temps d’antenne dont ils disposent ne compte plus. Il devient sans limites.

La concurrence entre chaînes privées devient un vieux souvenir et les cloisons s’avèrent, magie du spectacle audiovisuel oblige, de simples rideaux virtuels. Elles s’invitent entre elles en toute courtoisie. 

Ces hommes, n’ont besoin pour porter leurs voix, ni de faire des barrages sur les routes, ni de faire le siège du bâtiment d’un ministère. Privilège de la profession, ils se servent des outils du travail, les moyens de bord qu’est la télé, pour se faire entendre, ou plutôt vous faire entendre leurs angoisses, leurs crises et leurs malheurs. Des souffrances, toutes proportions gardées bien entendu .

 Ils sont si « fairplay » qu’ils interrompent la conversation qui se fait en direct à l’antenne, pour laisser passer le cycle incessant des spots publicitaires. Et quels spots publicitaires ? De deux partis politiques pardi ! En réalité, compte tenu de la fréquence rapprochée de leurs passages, parler de « spots publicitaires » passe pour un euphémisme, c’est un véritable bombardement ! Une incitation à faire fuir les gens du salon où ils regardent la télé ,sans leur proposer en échange, une solution pour s’abriter.  Vu les dégâts, ce n’est pas un comité de l’audiovisuel qui doit intervenir. Il les fait rire. C’est comme si vous voulez déplacer ou abattre une montagne avec une cuillère à café. C’est une résolution de l’ONU qu’il leur faut !

 Comme si de rien n’était. Comme si cela n’a rien avoir avec leurs propos. Drôle d’éloquence et quelle pertinence! La sagesse ne se pointe qu’à à point nommé. Cela a été ainsi du temps de Ben Ali où ne touche pas au sacré en évitant de se bruler les doigts et continuer à faire mine de ne rien comprendre, pardon, de ne rien voir, puisqu’il s’agit de télé et de « spécialistes » de l’audiovisuel.  Si peut-être que les membres du comité, qui a concocté le projet de loi épinglé ce soir là, n’ont pas eu une formation dans l’audiovisuel, comme il a été dit au cours de l’émission, tout porte à croire que la mise en scène de l’émission et les interventions des convives indiquent que pour avoir le droit de montrer son tronc à la télé, une formation de prestidigitateur soit requise.

 Si la formation à l’audiovisuel apprend à zigzaguer en évitant de parler de ce qui est gros comme un rocher, qui sont les spots publicitaires des partis politiques, et à faire de l’effet en tenant un langage qui séduit son boss installé derrière le tiroir-caisse, je préfère dans ce cas, une formation au métier de plombier. C’est plus direct et on ne fait pas semblant de toucher l’eau sans se mouiller. Une formation  deviendrait obligatoire dans le domaine de la plomberie, à celui qui voudra devenir un jour Communiquant à la télé. Un plieur de tuyaux et un traversant les murs en toute discrétion pour finir le trajet, là où on tire la chasse. Là où se mélangent les eaux usées. Au moins, il apprendra à  colmater les fuites, sans prendre la tasse et sans paniquer au moindre raccord. Le raccord est le principe même de la plomberie ,avant qu’il ne soit celui du cinéma. C’est l’essence du spectacle. Il n’ n’y a que les gens de la télé, qui ont du mal à en saisir le sens. Ils font de l’illusion et tentent de faire croire au téléspectateur que c’est de la magie. Que la communication ,ça coule de source !

 C’était mercredi dernier, 14 septembre. La table ronde  de la chaîne télé Nessma , a réuni une brochette d’intervenants en direct, prêts à en découdre entre hommes – pas une femme n’était présente sur le plateau – avec le projet de loi relatif à la création d’un nouveau Code de la presse et d’une Haute Instance de Communication Audiovisuelle (HICA). Kamel Labidi et son comité en sont les auteurs .

  La même chaîne Nessma TV a une émission qui s’intitule «Mamnou3 3aRjel», qui signifie en français «Interdit aux hommes». Nessma a, cette-fois-ci, réservé un plateau dédié aux hommes قصعة للنساء وقصعة للرجال . Sauf que l’émission des hommes, intitulée « Bissiyassa« ,pour de vrai et sans aucun brin d’humour, contrairement à celle des femmes, était fortement dosée d’une misogynie à se pincer le nez. (Vous pouvez voir en couleur verte les signes de la misogynie textuelle dans les interventions que j’ai relevées ).

Que réclament-ils  ?

 Il réclament, en résumé, un sursis à légiférer sur la définition législative du nouveau cadre juridique du paysage médiatique, pour le fait qu’aucun représentant des chaines privées n’a été sollicité à émettre son avis sur le projet. Rappelez vous  la réponse de Larbi Nasri patron de Hannibal TV, à la  Haute commission pour protéger les acquis de la révolution, lorsqu’elle lui a demandé de faire l’économie des interventions quotidiennes de  Mourou, au mois du Ramadan, pour le motif que celui-ci avait plus qu’un pied dans la mêlée électorale avant l’heure. 

  Nul doute qu’une réglementation de l’espace audiovisuel en Tunisie est indispensable aujourd’hui même ,avant demain. Que peu importe si cette réglementation sera revue et corrigée à l’installation de la future Assemblée Constituante ou que sa réfection, sera ajournée dans les mois qui suivront. Le constat est amer ! Il est ce qu’on peut convenir d’appeler: la Chienlit! T’as des flouss, tu peux polluer, barbouiller, souiller, autant que tu veux l’espace public et avec, le paysage audiovisuel pour en faire non pas un paysage ,mais un dépôt d’ordures audiovisuel .

 Tout incite à allumer la lucarne pour voir ce qui se passe dans les chaines à l’étranger, via les satellites. Elles confirment, même après le 14 janvier, qu’elles sont indispensables dans les foyers tunisiens. Les Tunisiens ont appris à ne pas s’en priver pour maintenir une fenêtre ouverte sur le monde, aussi bien du côté européen spécifiquement francophone,  que du côté du moyen orient avec Aljazeera et Alarabya. Ces deux dernières, régulièrement, accompagnent l’actualité tunisienne et n’attendent pas un fait médiatique majeur et marquant pour tourner leurs caméras vers la Tunisie dans les rues tunisiennes, contrairement aux chaines françaises TF1 ou France 2 .

 Le pragmatisme dans le rafistolage médiatique a des limites que le Tunisien ne saurait tolérer.

 Pour apprécier la qualité du débat en question, voici un extrait transcrit et traduit  de l’émission  :

 Mercredi, 14 Septembre 2011:


Yassine Hssen

Yassine Hssen

«Bonsoir et soyez les bienvenus dans ce programme de débats sur canal Nessma. Le sujet d’aujourd’hui est le Décret qui concerne le secteur audiovisuel qui vient d’être entériné aujourd’hui par le Haut Conseil indépendant de la protection de la révolution de la réforme politique et de la transition démocratique. Ce décret faisait l’objet de tiraillement entre les parties politiques et le comité indépendant pour les élections et le comité national pour la réforme des médias et de la communication en ce qui concerne la publicité et la réglementations des institutions audiovisuelles . De son côté, se demandent les parties soit politiques ou dans les médias, sur les raisons qui poussent le comité sur les médias et la communication, à la précipitation en tentant de faire émettre ce Décret. Est-ce que ce  projet va œuvrer pour le paysage national médiatique ou va-t-il passer par l’entrée des manœuvres politiques et des règlements de compte ?  Le projet n’est pas définitif malgré son approbation, car il est attendu qu’il subisse d’autres modifications multiples. Mais c’est la précipitation dans sa rédaction et l’absence des hommes spécialisés et concernés dans sa rédaction pour que ce projet soit viable et pour qu’il constitue une occasion au service du paysage de la communication vers lequel nous tendons.  Pour parler de ce dossier ,nous avons avec nous Mokdad Majeri, Communicateur , soyez le bienvenu .Monsieur Noureddine Ben Ticha analyste politique, Monsieur Ali Aidi Mansour, expert en médias et communication, Soyez le bienvenu . Abdelaziz Mzoughi, avocat et activiste en droit et en politique et notre collègue le communicateur Sofian. Soyez les bienvenus tous.

Nous commençons notre débat par une première question à vous monsieur Noureddine. Le projet de cette décision, qui est relatif à la communication audiovisuelle, ce qu’il contient d’important ou ses articles parlent de la réglementation de la publicité de concrétion de la publicité politique, de création d’un haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle. Votre première évaluation de ce Décret ? ______________________________________________________________

Noureddine Ben Ticha

Premièrement, de façon générale , le décret, dans plusieurs de ses aspects, a tenu compte des remarques présentées. On étaient ensemble avec monsieur Sofiane et on a commencé à faire plusieurs remarques en rapport avec le cachet ordonnateur du Décret. L’aspect consultation qui aurait dû se faire avec les tenants des institutions médiatiques ,les gens spécialistes, les intéressés. En réalité, il y a des pas  positifs dans une direction saine mais la question posée : Pourquoi de la précipitation? Pourquoi ne pas enrichir la discussion? Pourquoi ne pas attendre les propositions des gens dans les institutions des médias, car ils ont du savoir, expérience oblige dans le domaine des médias ?

Aujourd’hui ce n’est pas le temps de régler des comptes . 23 ans de privation, d’un homme qui gouvernait la scène médiatique, que tout le monde connait. Pour améliorer sérieusement, il y a différents coins qu’il faut exposer, en discuter et la prise de décision ne doit pas être monolithique tel que c’est le Conseil qu’on respecte  et on respecte les personnalités  qui y sont à l’intérieur et les spécialistes dedans. Nous respectons le comité de monsieur Kamel Labidi et le travail qu’il  fait, mais il y différentes parties qui s’investissent dans le paysage politique. Car le paysage n’intéresse pas que les professionnels des médias. Il faut un recul pour pouvoir discuter et participer à l’émission d’un Décret qui pourra durer 30 ou 40 ans. 

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Yassine Hssen

Ce Décret ,monsieur Ali après que les médias étaient bridés , après le 14 janvier, il y a des corrections qui sont indispensables .Est-ce que vous trouvez que ce Décret répond à ce qui doit être corrigé dans les médias ou non ?

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Ali Ayadi Ben Mansour

Son premier problème, est qu’il arrive à la fin du mois de septembre et le Haut Conseil n’en a plus que pour un mois. L’Assemblée constituante va arriver. Très probablement, ce Décret fait partie de ces Décrets qui vont être révisés partiellement si ce n’est pas totalement. Une affaire telle l’organisation du secteur audiovisuel, il faut que ça intéresse l’Assemblée constituante. Ce sont les élus du peuple. Et les lois sur l’information, sont de façon générale des lois organisatrices de la vie politique. Donc, il faut que ce soit parmi les priorités de l’Assemblée constituante. Ceci n’empêche pas que la proposition qui a été votée …tel que l’a dit Noureddine. En réalité, il y a beaucoup de concertation et peut-être que certains concernés n’ont pas fait état de l’intégralité de leurs positions et qu’ils aient des retenues sur la manière actuelle. En réalité, ça va s’enrichir et certainement la discussion à ce sujet sera plus grande. En tout cas, il a été présenté maintenant. On l’a gagné et on va voir. S’il y a des manques, on va le compléter et s’il est rigide on avancera avec.________________________________________________________________________________________________________________________

Yassine Hssen

Il l’est en réalité, et là je m’adresse à Mokdad Majeri .On parle de rectifications nécessaires après 50 ans de médias verrouillés. Comment peut-on préparer un Décret en cette  période pour l’avenir de l’information et de la communication? Il va nous emmener pour nombreuses années encore ?

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Mokdad Mejri

Au nom de Dieu miséricordieux et créateur.  D’abord avant de répondre à votre question, j’imagine le cher téléspectateur (NDLR : Il faut imaginer que les chères téléspectatrices exclues, doivent être à la cuisine, en train faire la vaisselle du dîner) qui a été éprouvé par la révolution et les gens qui ont des problèmes dans leur subsistance et leurs biens . Ils sont fatigués et ils ont reçu trop d’informations au point de ne plus pouvoir différencier. Au moins, on les met dans le circuit qui nous amené jusqu’à maintenant, vers la forme de ces comités du 14 janvier jusqu’à maintenant. Nous rappelons messieurs les spectateurs, et je résume autant que je peux, qu’après le 14 janvier, l’idée est venue et les composantes de la société civile et politique pour constituer ce qui est connu de le Conseil de la protection de la révolution. Le Conseil de protection de la révolution a pris l’initiative et la plupart des membres de ce comité, sont allés voir le Conseil de Ben Achour et ils ont ajouté sur sa devanture «La protection de la révolution». Ce comité, pour apporter les corrections politiques a été désigné au temps de Ben Ali. De son utérus est né le comité qui est chargé des médias à l’intérieur de Haut Conseil. En ce qui concerne le comité pour apporter les corrections a été désignée et il est difficile que la désignation soit innocente, surtout en cette période . Car elle ne peut pas être une désignation innocente construite sur des authentifications etc… Avec ça, on a accepté les ennuis et les ennuis n’ont pas voulu de nous. C’est-à-dire ? En ce moment précis , si des Décrets étaient apparus avant, tel celui sur les élections, c’est qu’il y a nécessité. Car des élections allaient avoir lieu et il est nécessaire d’organiser ce droit .On peut dire que le Décret sur les élections est arrivé à temps  Il est arrivé à temps et il fallait qu’il le soit. En ce qui concerne ce Décret, il y a une comparaison à faire  qu’on peut faire comprendre avec: Ces gens là, qui se trouvent dans le Conseil, savent que l’instant de leur mort, en ce qui concerne leur activité, leur appartenance à cette institution, va se faire avec les élection du 23. Ils savent également qu’une situation de divorce exclusif va leur être conclu  définitivement. Je parle de leur travail à l’intérieur du comité. la divorcée ,avec mes respects pour la respectable divorcée . La femme  quand elle va être divorcée et qu’elle a une part de sa vie claire, elle n’a pas honte, et elle n’est pas gênée par le titre de « femme divorcée ». Mais une autre divorcée ,quand elle est une personne qui a échoué dans sa vie , avant le divorce, et après le divorce, que fait-elle?  Elle fait deux choses dans son comportement: une chose déclarée et une chose non déclarée. La déclarée, est l’animosité envers son époux avec des actions envers la famille de son époux. Et là, on voit toutes les déclarations d’animosité envers les directeurs et les patrons des institutions qui travaillent. Et la chose qui est couvée est que la femme, avant qu’elle ne soit divorcée, cher monsieur , elle tente de tenir cet homme en faisant venir de lui un petit garçon. Comme monsieur le président, peut-être qui a fini avec Trabelsi, eu égard pour ce petit garçon. Ils ont fait venir cet enfant pour faire durer la situation d’alliance après l’Assemblée constituante. Ceci si succinctement.

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Yassine Hssen

Je viens vers vous ,monsieur Abdelaziz et on rappelle à propos de la table d’aujourd’hui, on a essayé de nous mettre en contact avec un représentant du comité pour l’amélioration des médias et de la communication, mais nous n’avons eu aucune réponse. On aurait souhaité, bien évidement qu’une personne du comité,présente la position du comité. Monsieur Abdelaziz, quel est le dommage, si nous avions retardé un peu, après l’élection de l’Assemblée constituante ? Ainsi on aurait eu l’approbation sur ce secteur de l’audiovisuel ?

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Abdelaziz Mzoughi

Il me semble qu’après la révolution, on dirait que Ben Ali continue à gouverner de façon négative. Ben Ali gouvernait de façon positive. Celui que Ben Ali aimait, avait de la considération et maintenant celui que Ben Ali détestait, au temps de Ben Ali, est nommé. On a fait toute les nominations. Peut-être, qu’il ne reste plus beaucoup de gens , mais à chaque poste où on nomme quelqu’un, on va vers le Haut comité pour les élections. Monsieur Kamel Jandoubi a 40 ans de privation de la Tunisie .Le pauvre, on lui donne une récompense et on lui donne le Comité des élections. Ainsi il va faire tourner. Il y a deux choses : il y a la fonctionnalité et il y a la reprise de considération .Ce sont deux choses qui diffèrent totalement. Monsieur Kamel Labidi, c’est la même chose. Ceci dit, il est vrai que le domaine de la communication a été détruit pendant 50 ans. Il n’y a pas une personnalité qui jouit d’une confiance totale. Peut-être, s’agissant de Kamel Labidi, cette opération est plus forte que lui. La deuxième chose, cette communication, si  ces gens étaient venus dire: regardez, il y avait le ministère qui nous gouvernait, comme en magistrature, ils disent l’indépendance des juges. C’est une parole de droit mais en fait elle s’avère fausse. C’est une histoire vide. Quand on avait besoin qu’elle soit indépendante, ils ont en fait un dépendant, maintenant qu’on doit le diriger sur la voie, ils disent non ! Ils sont arrivés dire: le ministère de l’information, on l’enlève ! L’ATCE, on l’enlève! On forme un haut comité pour s’occuper de ça. C’est intéressant! Elle aurait dû dire du premier jour: on va faire ainsi et on discute, mais elle ne vient pas vers la fin, pendant un temps important et elle dit la publicité: Non ! Après que les gens ont couvert le monde avec de la publicité.  Le monde a été couvert par de la publicité et le professeur Mourou, s’est tapé un mois à faire des conférences au point que les gens se sont ennuyés. D’ailleurs, il n’a pas rendu service. C’est de lui-même. Il s’est tapé un mois à faire des conférences et il s’est avéré, ni du liquide ni du solide. Ces gens de « Tawa », vous marchez dans la rue, vous les voyez, ces gens du PDP. Après, ils viennent le 12 et ils disent, maintenant personne ne parle. Cela veut dire quoi ?  D’une part , il y a 52% des gens qui n’ont pas encore choisi pour qui il vont voter. C’est-à-dire, ils n’ont pas connaissance de la politique et des personnalités politiques. D’autre part, on dit on ferme pour tout le monde ! Non!  Ce n’est pas logique. Il y a des solutions et ces solutions sont dépendantes de la route de cette haute autorité. La haute autorité travaille suivant les circonstances. Dès que quatre personnes se réunissent forment une circonstance, et se disent: allez maintenant ça suffit, on va faire une loi ainsi et une autre loi sur cela !Ce n’est pas logique. Ce n’est pas logique qu’un individu, un mois avant les élections de l’Assemblée constituante fait …C’est pas vous qui avez dit qu’il vont rester 30 ans (en s’adressant à Noureddine Ben Ticha ).

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Yassine Hssen

On voudrait savoir comment vous nous présentez la constitution du comité ? Sur quels fondements ?

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Abdelaziz Mzoughi

Ce sont des comités nationaux. Normalement les médias, comme on a attribué la défense, les affaires étrangères et l’intérieur, les domaines importants. Il faut que le gouvernement s’occupe de la communication pour que je puisse discuter avec le gouvernement. Qu’est ce que c’est qu’un haut comité? Qui le connait? Il connaissent Kamel Labidi, peut-être? Il faut des responsabilités. Des gens responsables . D’un côté, on donne à l’État la responsabilité de la défense, de ceci de cela et la communication? Qu’est ce qu’elle a? L’information est un domaine. Il y a la protection d’une ligne déterminée. La communication doit être une ligne déterminée et une ligne de liberté et non une ligne à ordonner et a non  vous ne parlez pas et vous ne faites pas ceci   Monsieur Kamel Labidi avait dit Mourou ne passe pas. Il est passé!  pendant un mois en entier. Ils prennent des positions et ils n’ont même pas les moyens de les faire exécuter. Donc, moi je suis avec le fait qu’il y ait une liberté et les gens qui supervisent, monsieur Larbi Nasra ou nous Nessma ou ceci. Je dis « nous », parce que je suis chez Nessma , monsieur Karoui. Ce sont ceux qui doivent tempérer les choses. Il y a la liberté, mais il doit y avoir une concordance nationale pour que les choses soient sur la bonne voie, sans que quelqu’un n’échappe. Mais vous ne pouvez pas construire un pays sur l’ordonnancement. Cela ne se fait pas! Vous voulez construire un pays sur une nouvelle liberté et vous voulez le construire sur la sommation.

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Yassine Hssen

Votre idée est claire. On va avec cette décision et on revient vers vous :

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Passage d’une vidéo :

Kamel Labidi

Ce projet s’applique à toute les institutions : radio et télé, qu’elles soient nationales ou privées. Toutes les parties sont à égalité devant la loi. Ce projet ou ce texte de loi, se trouve dans des institutions démocratiques et la Tunisie ne peut pas traverser cette période de transition vers la démocratie avec ce cadre législatif. Cette loi, aborde les aspects de la transparence:  l’engagement avec les valeurs de l’expression et les valeurs étatiques. Le plus notable parmi ses aspects positifs, est qu’il s’est formé avec tous ceux ou la majorité des concernés par l’affaire . Le syndicat des journalistes a participé à sa rédaction . Le syndicat national de la culture et de la communication et le comité national de la réforme générale et d’autres institutions qui ont fait parvenir leurs propositions et il en a été tenu compte. Il a été tenu compte de la majorité des propositions et des points de vues.

Parmi d’autres points positifs de cette loi, est qu’après une chaine de propositions, une condamnation négative a été abrogée et elle a été remplacée par une condamnation pécuniaire  .

Nous sommes donc heureux qu’avec cette loi aucun ne sera emprisonné  qu’il soit propriétaire d’une chaine ou journaliste. Car, il ne doit pas être emprisonné le journaliste ou le communicateur pendant l’exercice de son travail.___________________

Najiba Hamrouni

Enfin, il y a eu accord sur la loi sur l’audiovisuel. Elle  va en effet être l’assise législative pour la réforme de la communication audiovisuelle, son organisation.  J’espère que le problème soit soumis rapidement au ministère puis la constitution du Décret relatif à ce projet pour qu’on puisse passer à son exécution. J’espère qu’on aura pas de soucis car le comité dans sa première constitution s’appuie suivant l’article de la transition. Actuellement la constitution actuelle du comité dit qu’il y a un membre sur proposition du président de la république et deux sur proposition du parlement . Pour le moment , nous n’avons pas de président de république ni de parlement (NDLR: Tiens ,on n’a pas de président de la république ? Et Monsieur Foued Mbazza? Il suit une cure thermale au palais de Carthage ? ). On va s’appuyer sur l’article transitoire qui dit que le haut conseil pour réaliser les buts de la révolution, en accord avec le comité de la réforme médiatique et de la communication, vont se mettre d’accord sur le choix des membres pendant cette période de transition.

Fin de la vidéo .

Yassine Hssen

 

Sofian, un commentaire sur les paroles de monsieur Kamel ?

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Sofian Ben Hmida

Monsieur Kamel, vend et présente son projet. C’est normal qu’il en parle avec un langage positif. Mais moi, je veux revenir au début. Je n’ai pas la capacité pour faire une analyse sociologique de la famille avec la même élégance que celle faite par mon collègue Mokdad. Mais pour préciser seulement: Le comité national pour la réforme des médias et de la communication n’est pas sorti du Haut comité pour la protection des buts de la révolution, mais l’ancien premier ministre monsieur Mohamed  Ghannouchi, est celui qui a désigné monsieur Kamel Labidi au titre de président de ce comité. Il a désigné seulement Kamel Labidi. Nous ne doutons pas de son combat, de son intégrité, etc. Monsieur Kamel Labidi, pour des raisons que nous ignorons tous, sur des critères que nous ignorons totalement, a désigné les autres membres du comité. Ce qui apparait, est qu’à ce comité consacré aux médias et à la communication, en  ce qui concerne l’audiovisuel, il n’existe dans ce comité aucun membre, et j’y insiste, qui a la capacité et la connaissance du domaine de l’audiovisuel. Car dans le domaine de l’audiovisuel d’où vient la connaissance? Soit de l’expérience et d’une longue pratique ou d’une connaissance scientifique. Il n’y a aucun d’eux qui peut parler de connaissance de l’audiovisuel. C’est pour cette raison que nous sommes étonnés et que nous sommes attentifs au projet de ce Décret. Il est vrai qu’ils ont abrogé les condamnations physiques, et ceci est positif, mais lorsqu’on le voit dans sa totalité, on trouve que les consultations manquent beaucoup.  Peut-être, tous les canaux n’ont pas entendu parler. Je peux dire que le canal Nessma, n’était pas présent et n’a été convié à aucune réunion pour discuter sur le sujet. Ceci est sûr!

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Yassine Hssen

Ce qui est sûr est que canal Hannibal et le syndicat, n’étaient pas présents. 

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Sofian Ben Hmida

 Sofian Ben Hmida  poursuit :

Vous me dites: discuter avec le syndicat des journalistes et le syndicat des médias . Ce sont des syndicats qui représentent une partie du secteur, qui est le secteur des journalistes. Mais le secteur audiovisuel, dépasse les journalistes, car il y a des techniciens etc.. Puis il y a sans la communication, il y a d’autres représentants, tels les représentants de l’opinion publique , les représentants des partis etc. Il a barré les aspects négatifs en matière de liberté mais dans sa substance. Il reste un projet arrogant qui s’est donné le rôle d’huissier. Il vous dit: J’entre à n’importe qu’elle heure , dans n’importe qu’elle institution, je prends les documents, ceux que je veux et vous n’avez pas le droit de vous y opposer ou de refuser ni d’opposer le secret professionnel. Ceci est en opposition à toutes les déontologies du métier de journalisme. Personnellement, je ne comprends pas comment monsieur Kamel Labidi, a omis ce point, car je connais son attachement à la déontologie du métier de journaliste . Monsieur Kamel Labidi ,qu’on remercie  pour nous avoir fourni une déclaration, mais nous voyons qu’on reproche à son comité est qu’il a une décision sans qu’il y ait une participation à ce dossier. On les a contacté. On a contacté le collègue Hichem Snoussi, qui est un collègue et que nous respectons. On a été informé que le comité a décidé de ne pas faire participer ,malgré que Hichem Snoussi, hier soir était chez un canal étranger « Aljazeera « et il a parlé du sujet E t moi, je suis étonné: Comment peut faire recours à un canal étranger pour parler du sujet de l’information qui est tunisien, sans accepter la demande d’invitation d’une institution tunisienne? À savoir qu’Aljazeera pendant les élections sera un concurrent pour les canaux nationaux. Comme si on renforçait un canal étranger sur le dos des canaux nationaux. Le deuxième aspect qui concerne la déclaration de la syndicaliste des journaliste Najiba Hamrouni,  je considère que ses paroles sont très importantes. De quel angle c’est très important ? De l’angle sur quoi on a des doutes depuis des mois. Ce dont on ne veut pas en parler , elle a eu le courage de le dire. Elle a éclairci les directions . Malheureusement, ce sont des directions qui ne sont pas très bonnes pour la précipitation sur le projet. Elle a dit: on veut le faire tout de suite et ce n’est pas important qu’il n’existe pas une assemblée parlementaire . On fait le volet provisoire à savoir le haut comité qui représente. Pourquoi alors? Pourquoi veut-on le faire maintenant? Selon mes convictions ,il y a deux choses: Premièrement ce comité, en considération qu’il n’est pas apte, en toute franchise, non apte à discuter le sujet de l’audiovisuel. Elle n’a aucune chance de survivre avec l’Assemblée constituante. Deuxièmement, si on met l’Assemblée constituante devant le fait accompli? C’est-à-dire quoi? C’est-à-dire le président de ce comité, va avoir les privilèges d’un secrétaire d’État et les membres de ce comité vont avoir les privilèges de vice-secrétaires d’État. Ceci, ne doit pas être précisé dans un projet d’un secteur important, tel celui de l’audiovisuel.

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Yassine Hssen

Je veux voir avec monsieur Ali qui est un expert dans les médias et en communication. Comment peu-on produire un Décret sur le secteur audiovisuel, sans faire participer les parties concernées?

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Ali Ayadi Ben Mansour

C’est justement sur ce point  que s’est fait attraper Kamel Labidi et le comité Kamel Labidi. En réalité, cela ne concerne pas que le domaine de l’audiovisuel, même la presse écrite. Le problème a été posé quand il y a eu le sujet des nouvelles stations de radios, sur les nouvelles chaines de télé. Il y a un véritable problème dans la constitution du comité . le jour où on a annoncé sa composition, tel que l’a dit Soufiane, surtout sa composition  n’est pas fidèle à la représentation de toutes les différences qui existent dans le secteur. soit en ce qui concerne les aspects professionnels ou même les aspects de la représentation syndicale elles mêmes. On peut le dire honnêtement, des journalistes avaient la mainmise dessus. Ainsi du côté de son style législatif, ce côté est dominant. Ceci a eu une grande influence sur la forme et le contenu du Décret .

La contestation est acceptable car il n’y pas eu de partage du dialogue avec les gens qui sont à l’intérieur de ce secteur et qui le fabriquent. Logiquement, c’est inacceptable. Logiquement, il faut les faire participer même si en fin de compte … Au moins, vous justifiez votre position . Vous ne pouvez pas justifier votre position, alors que vous ne les avez pas fait participer. Ici, il y a un accroc qui handicape ce Décret, qui a été approuvé hier.  Comme je vous l’ai dit, le problème ,je le vois autrement: Pourquoi vous vous précipitez alors que dans un mois vous allez le jeter ?»

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