M. Béji Caïd Essebsi, traduction et transcription de son discours du 8 juin 2011

Par Salah Ben Omrane  le 12 juin 2011 à 22:15

 Du palais des congrès, lieu de rassemblement solennel, Le premier ministre Tunisien Béji Caïd Essebsi a, pour la première fois, fait un discours, en s’adressant directement à autant de personnes et aussi diverses. Elles constituent dans leur majorité, la principale composante politique et syndicale de la Tunisie. Tous les membres de son gouvernement étaient dans le public. Il y avait également des membres de toutes les commissions qui ont été créées depuis le 14 janvier dernier ,les leaders des partis politiques ainsi que des représentants de toutes les régions du territoire tunisien.

La principale information livrée dans ce discours ,est le report des élections de l’Assemblée constituante . Toutefois, M.Essebsi, à bien des égards, fait part à ses invités, de ses doutes, de ses hésitations et de ses convictions, avant de prendre les grandes décisions dans le cadre de sa fonction de premier ministre de la transition.

À l’écouter, difficile de ne pas se souvenir des discours du président défunt Habib Bourguiba. Cela va jusqu’au rythme du discours et l’intonation de la voix. À s’y tromper tellement la ressemblance est grande.

Je résiste à l’envie de parler davantage de ce discours, mais dans la mesure où il est déjà long, je vous laisse l’apprécier tel qu’il est, en espérant ne pas avoir dénaturé ses sens  par sa transcription en plus de sa traduction.

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Le Discours 

M. Béji Caïd Essebsi , premier ministre de la Tunisie :

Mesdames et messieurs,

Un salut à vous tous et merci pour avoir accepté l’invitation.

Nous avons tenu à voir présent parmi nous, le maximum de personnalités nationales.

Nous regrettons si certaines manquent à  l’appel.

Nous avons insisté pour que cette rencontre ait lieu, car lorsqu’il s’agit d’affaires nationales et générales, le sujet intéresse tout tunisien et toute tunisienne.

Nous ne nous privons d’aucun avis et d’aucun appui.

Ce gouvernement qui a été formé depuis trois mois seulement, s’agissant aussi bien de ses membres que de son premier ministre, pourtant il semble comme s’il s’agissait de trois années.

Pourquoi ?

Parce que nous sommes chargés d’une période transitoire, et il n’y a pas de plus difficile que cette période transitoire.

Nous avons eu de l’expérience et des convictions durant cette période.

De l’expérience durant cette période de trois mois.

Je pense que nombreux parmi les présents partagent notre avis .

Tout au moins, le professeur et grand frère Mustapha Filali; qui a écrit il y a quelques jours un article dans un quotidien où il a dit :  « La situation dans notre pays aujourd’hui confirme que préserver la liberté est plus difficile que de se l’arracher. Que son maintien dépend de ses partisans. Plus difficile et plus éprouvant que de combattre ses adversaires ».

Troisièmement, il n’ y a pas de plus éprouvant durant cette période transitoire que de faire en sorte que les choses se passent entre deux ères : l’ère des chaînes et de l’enchaînement et l’ère de la délivrance.

Nous sommes attelés à cette tâche .

Ce gouvernement qui a trois mois depuis qu’i a été formé, il y a eu auparavant d’autres gouvernements : Au moins deux et à leurs têtes le frère Mohammed Ghannouchi.

Ces gouvernements ont pris des décisions.

Nous sommes engagés par ces décisions.

Et, il n’est pas normal que chaque gouvernement qui arrive ,efface son précédant.

Il n’ y a que l’Islam qui efface ce qui l’a précédé.

Ces résolutions sont au nombre de trois.

Premièrement, former trois commissions décisionnelles et indépendantes.

Indépendantes de qui ? Indépendantes du gouvernement .

Il y a la commission d’établissement des faits sur les abus pendant la dernière période et durant la révolution.

Elle est présidée par  le professeur Tawfik Bouderbala, qui est ici présent parmi nous.

Une commission d’enquête sur les affaires de corruption et de malversation,

présidée par le professeur Abdelfattah Omar.

Ces commissions ont fait le travail qui leur a été demandé.

Pourquoi je le rappelle ? Parce qu’il y a des critiques adressées au gouvernement.

Elles disent que le gouvernement n’a pas poursuivi des symboles, n’a pas fait ceci ou cela, n’a pas mis en prison untel  ou n’en a pas fait libérer un autre.

Le gouvernement n’a pas de responsabilité dans tout cela !

Il a réussi ! Il a chargé ces commissions à exercer leurs responsabilités qui, par ailleurs, ont fait leurs devoirs.

Il y a deux jours, j’ai contacté ces commissions, et j’ai vu ce qu’ils ont accompli comme ouvrage. Je l’ai vu et c’est du grand travail.

La commission en charge du combat contre les abus et la corruption a à traité  7700 cas .

Cela ne se règle pas en un jour. Elle a déjà  résolu 2000 de ces cas.

Quand elle résout un dossier… soit par de la rétention … Ce qui signifie qu’on n’est pas demandé à appeler tout le monde avec ou sans motif.

On a bien dit  qu’on rompt avec les pratiques de l’ancien temps.

Nous respectons tout le monde.

Mais si la main de quelqu’un a été attrapée dans quelque chose, ce sont les tribunaux qui s’en chargent.

Ce sont les tribunaux qui règlent les problèmes et nous tenons à l’indépendance de la justice, peu importe ce qui se dit .

Monsieur le ministre de la justice est devant moi. Il peut en témoigner.

Nous ne sommes intervenus contre personne afin qu’elle soit arrêtée ou pour qu’elle soit libérée.

Mais nous tenons à ce que quiconque, qui a eu la main trempée dans de la corruption, qu’il soit jugé  comme ses semblables.

Nul n’est au dessus de la loi.

L’autre commission de l’établissement des faits,  elle a vu plus que 1500 dossiers.

Elle a fait le tour de la Tunisie ,quartier par quartier et sans employer l’autre expression  « zengua zengua» .

Elle s’est mise en contact avec les gens qui ont subi des préjudices. elle a révélé des vérités, plus que ce qu’on pouvait imaginer.

J’espère qu’elle pourra finir ses travaux au mois de juin.

Ceci est réjouissant. Ce dont vous pouvez être fiers, est que la loi a été respectée.

Les associations des droits de l’homme sont satisfaites.

Jusqu’à maintenant aucune personne n’a relevé de griefs contre ce qui s’est passé.

Il y a une troisième commission. Elle est présidée par l’ami et cordial  professeur Yadh Ben Achour ( applaudissements ).

Il n’est pas à ma connaissance, qu’il postule pour être un candidat !  (rires dans la salle).

En tous les cas, cette commission a une grande responsabilité politique.

En vérité, elle est la protection des acquis de la révolution et la garantie de la marche démocratique.

Elle s’est penchée sur de grands travaux et elle a pris le chemin vers diverses résolutions dont le cahier électoral , qui en fait partie.

Pourquoi est-ce important ?

Parce que ce gouvernement, quand il s’est constitué, il a eu une feuille de route.

C’est-à-dire, le président de la république, avant la constitution du gouvernement, s’est adressé au peuple et il a dit : « Voilà la mission de ce gouvernement ! » .

Le gouvernement est tenu par cette chose.

le gouvernement, et parmi ses objectifs, est de veiller à faire élire une Assemblée constituante, avec pour jour de vote le 24 juillet.

Ceci est notre engagement.

Ce gouvernement dont les membres sont ici présents, s’est engagé à faire en sorte que le 24 juillet soit le jour des élections de l’Assemblée constituante.

Ainsi, le gouvernement vous dit : «Au revoir !»

Il laisse, ainsi, les affaires aux personnes élues de manière légitime.

Ce gouvernement, à qui on adresse des reproches, est le fait qu’il n’a pas de légitimité.

En vérité, personne n’a de légitimité .

Mais si la légitimité est de cours, le gouvernement en en a plus que le reste.

Pourquoi ?

Parce qu’il a une légitimité fonctionnelle ( prononciation en arabe  ensuite en français ).

Il n’y a pas un État sans un gouvernement.

Il est l’interlocuteur homologue pour tout autre gouvernement dans tout autre État.

Malgré ce fait, il n’a pas de légitimité électorale.

C’est en effet  un manque, mais sa légitimité est conventionnelle.

Deux choses valent mieux qu’une.

Cette commission a trouvé un accord sur une loi électorale.

Nous, nous pensions que nous avions un avis.

On s’était dit qu’on devait juste apporter quelques modifications.

La commission a dit : « On invalide la candidature de toute personne qui avait participé à un gouvernement de Ben Ali, ou ayant eu une responsabilité dans une structure du Rassemblement démocratique, durant la période des  23 années » .

Peut-être que c’est une ignorance de notre part ,nous nous sommes dit que c’est beaucoup !

Faisons, que la période soit limitée à 10 ans seulement et c’est suffisant !

Mais on n’avait pas trouvé un compromis.

En vérité, pourquoi nous avons opté pour cette suggestion ?

Ce n’est ni pour prendre la défense du Rassemblement ni de quiconque.

Notre honneur est de ne pas appartenir à un parti et il n’est pas dans nos projets de poser notre candidature.

Les membres du gouvernement sont tous là.

Pas de partis ni de candidatures.

On est venu simplement par acquis de conscience et en réponse à un devoir. Ni plus ni moins. En effet, le Rassemblement avait une responsabilité et le gouvernement l’a dissous .

En effet, en prenant les mesures ,les tribunaux ont décidé que le Rassemblement soit dissous.

On avait dit qu’il y a des gens et le Rassemblement n’est pas qu’une structure seulement.

On s’est dit que 10 ans c’est suffisant ! Mais ce n’était pas possible .

 En vérité pourquoi j’avais opté pour 10 ans ?

Tout simplement, parce que nous croyons que nos morales de musulmans avec le honorable  Coran nous disent :

فَبِمَا رَحْمَةٍ مِّنَ اللّهِ لِنتَ لَهُمْ وَلَوْ كُنتَ فَظّاً غَلِيظَ الْقَلْبِ لاَنفَضُّواْ مِنْ حَوْلِكَ فَاعْفُ عَنْهُمْ وَاسْتَغْفِرْ لَهُمْ وَشَاوِرْهُمْ فِي الأَمْرِ فَإِذَا عَزَمْتَ فَتَوَكَّلْ عَلَى اللّهِ إِنَّ اللّهَ يُحِبُّ الْمُتَوَكِّلِينَ –   ( آل عمران 159 )1 

[traduction de la citation du Coran : « Avec la miséricorde de Dieu, tu es tendre avec eux . Si tu es rude, ils s’en écarteront de toi ,de celui qui a le cœur dur.  Sois clément, Sois celui qui pardonne, Demande leur! Demande leur leurs avis. Si tu es persévérant agis avec l’aide de Dieu et Dieu aime ceux qui agissent. »  . (Al Omrane 159)]

Mais nous sommes dans le domaine de la politique.

On a dit que certaines choses sont logiques.

On a fini par se mettre d’accord. Dieu merci !

Que Dieu nous aide pour cesser le combat .

On a fait un projet ,celui sur lequel tous étions d’accord. Avec l’aide de Dieu ,j’espère qu’on sera également sur sa mise en pratique.

En réalité, on a perdu un peu de temps .Car, ensuite cette commission a formé une autre commission : Une commission indépendante en charge d’organiser les élections et de les superviser indépendamment du gouvernement et de l’autorité.

Ceci est une première qui n’existe dans aucun autre État.

On a dit, que pour la première fois ,on va entrer dans un processus démocratique.

Que ,peut-être, par considération de certains anciens gouvernements qui concernent les élections, que toutes les élections n’étaient pas toutes propres et sincères.

Alors , nous nous devons de garantir à notre pays des élections libres ,indépendantes, justes, en toute transparence ,pour la première fois, et il n’y a rien à redire .

On a fait publier le décret présidentiel le 19 avril .Mais cette commission ne s’est constituée que le 18 mai. Soit un mois après.

Il y a des circonstances et elles sont connues.

Dans cette commission, il y a des magistrats. Nous voulons ,comme vous le savez, que les magistrats donnent de la crédibilité à l’annonce.

Il y a eu un différent au sein même du Conseil supérieur de la magistrature.

Il a rencontré des compétitions internes.

Un problème interne . Nous n’entrerons pas là dedans.

La Commission n’était pas d’accord.

Elle s’est retirée et on a fini par charger d’un commun accord  que cette commission commence son travail.

Lorsqu’elle s’est formée – nous saluons les personnes qui ont été élues ,nous savons que ce sont des gens de confiance des patriotes et réputés (applaudissements )…

 Ils ont dit : « On ne peut pas respecter la date du 24 juillet » .

J’ai essayé de leur faire comprendre notre engagement mais ils ont trouvé que c’est impossible, en apportant  à l’appui, des argument dans ce sens.

En effet ,dans le décret nous leur avons imposé plusieurs mesures.

C’est-à-dire ,depuis la préparation des listes des personnes qui devront voter jusqu’à ce que leurs bulletins soient dans l’urne.

Il y a aussi , des élections auxquelles des gens sont à l’étranger et qu’il faut préparer des comités et les former.

En effet, « Si tu veux être obéi ne demande pas l’impossible ! ».

On a trouvé qu’il y a une cohérence.

Malgré cela, j’ai insisté pour que les élections se déroulent le 24 juillet .

Ils se sont réunis. En effet ,ils se sont trouvés dans l’impossibilité de les organiser pour cette date : Matériellement, techniquement et pratiquement .

Mais, nous avions déjà fait publier le Décret et on ne sera jamais à temps.

Ils se sont mis d’accord pour que ce soit le 16 octobre.

Il ne m’ont pas demandé mon avis en ce qui concerne cette date du 16 octobre.

Je leur ai dit que la date est éloignée. Que nous avons un engagement.

Il m’a dit qu’il ne peut pas faire autrement.

Quel choix nous avons à faire ?

Soit nous faisons dissoudre cette commission et on revient à des anciennes pratiques, en se tournant vers le ministère de l’intérieur. Ceci ,sans oublier que nous sommes soupçonnés sans motif mais soupçonnés.

Le plus important,  est comment les gens se représentent les choses.

Il n’ a pas d’autre solution que de rester dans le cadre de cette commission. Mais la commission vous dit qu’on ne peut pas faire autrement. On est obligé de composer avec cette réalité. On a laissé les choses telles quelles ,croyant qu’on allait négocier .

Mais le Président de la Commission (M. Kamel Jandoubi) m’a répondu : « Sur quoi voulez vous négocier ? »

Il est la devant vous. Lui-même ,étant d’accord  avec les autre membres de la commission qu’avant le 16 octobre, il ne peut rien faire.

Ils ont fait venir des experts internationaux ,les Nations-Unies ,tout le monde y a participé et ont dit que ce n’est pas possible avant le 16 octobre, pour que les élections soient transparentes sans aucune poussière.

Il y a l’important mais il y a le plus important.

Le plus important est que nous ayons des élections transparentes, régulières sans qu’elles soient entachées de soupçons.

Si nous prenons une autre route, certainement les gens douteront de nous.

On s’est trouvé devant le fait accompli.   مكره أخاك لا بطل.  [ Diction signifiant : «Pas de gloire à tirer dans certaines obligations»].

Étant conscient que certains partis  n’étaient pas d’accord.

Ils peuvent dire qu’ils ont pris leurs précautions pour le 24 juillet.

Ils ne sont pas les seuls à ne pas être d’accord. Le gouvernement également.

Mais ,qu’est ce qui nous est demandé au juste ?

Il nous est demandé des élections transparentes et probes .

J’ai contacté les partis qui n’étaient pas d’accord et nous sommes prêts à contacter tous les partis.

Ce qui est demandé est un accord large et c’est la première fois que nous entrons dans des pratiques démocratiques.

Qu’il est nécessaire de n’écarter personne. Ils nous ont apporté des arguments raisonnables . Entre temps, on a commencé à entendre des paroles, hors de propos. C’est-à-dire qui mettent le doute sur tout. Aussi bien sur la probité  de la Commission que des doutes basés sur  de fausses  interprétations. Là j’ai dit assez!

Il y a des gens qui nous suivent. Des gens qui ont une excellente opinion sur nous dans le monde.

Peut-être que nous, nous dévaluons nous-mêmes, mais à l’étranger la Tunisie jouit d’une excellente réputation. La révolution a eu une excellente réputation.

C’est la première fois que les enfants de ce pays réalisent une telle révolution avec leurs mains et sans armes.

Ils ont pu abattre un régime réputé dur, et vous savez tous, à quel point.

Ils veulent installer un État civil. Une république civile. Nous sommes uniques en ce moment dans ce monde à avoir pu le faire. Il n’y a pas un coup d’État militaire. Que Dieu pardonne à ceux qui pensent à autre chose que ceci.

Notre brise de liberté a débordé. La liberté de jasmin. Elle est la liberté de la liberté et de la dignité.

Le parfum du jasmin a débordé vers l’extérieur mais ils ne l’ont pas appliqué autant que nous autres.

Nous sommes les seuls à l’appliquer et on va réussir en construisant un système démocratique dans notre pays (applaudissements) .

Ceci, on l’a dit avec les mêmes termes pendant la conférence du G8.

On s’est trouvé ,en réalité, à pieds d’égalité. Il n’y a que Dieu qui soit Grand.

On leur a dit cela : « Qu’on réussira et qu’on vous donnera une occasion historique pour que vous soyez en relation avec les peuples et non avec ceux qui exploitent les peuples !»

 «On vous donnera la preuve à vous et aux autres que l’Islam et la démocratie ne sont pas antagonistes !».

Cela signifie que nous somme un État musulman, un État arabe mais encore un État démocratique.

Ceci a été entendu par tous, et a été pris en considération par les présidents des plus grands pays ,qui  sont venus congratuler la Tunisie.

Tout cela n’est pas grâce à celui qui est devant vous, mais grâce à notre révolution qui est propre.

Grâce aux résultats que nous essayons d’obtenir et qui se poursuivra (la révolution) malgré et bon gré.

Il est indispensable qu’on décide du temps qui convient.

L’important est qu’on fasse l’Histoire, mais le plus important et qu’on fasse les élections dans le cadre de la responsabilité, de la prise en compte de l’ensemble des points de vue  et en respect de la commission présidée par le frère Kamel Jandoubi qu’on salue et qu’on remercie.

On a dit :  « Avant ce n’est pas possible ? ». C’est bien cela ?

Vous êtes tous présents . je lui ai dit : « Et après ?»

 Il m’a dit : « Après débrouillez vous ! »

Comme il y a une contestation de la date du 16 octobre et que la commission ne tient pas à ce que ce soit absolument à la date du 16 octobre, car il ne s’agit pas du Coran, d’ailleurs le 24 juillet n’est pas du Coran, alors on s’est dit qu’en va tenir compte de tous les avis, et que c’est l’occasion pour qu’on se rassemble tous pour être d’accord.

On les fait le 23 octobre . (applaudissements).

Merci !

En tous cas, on sortira d’ici avec un engagement . Que le 23 octobre soit la date et que la commission fasse pour que ces élections réussissent.

Et il revient à l’ État d’aider .(applaudissements).

Je vous le dis, le monsieur qui est devant vous, ne gouverne pas tout seul.

Le gouvernement est là.Tout ce que nous faisons , se réalise après des accords entre nous.

Si quelqu’un a des choses à faire entendre, il est le bienvenu. Il n’y a aucun inconvénient. Ce que nous voulons dire maintenant, est qu’il ne suffit pas d’ajourner les élections, et qu’on les réussisse mais que le pays soit en bonne santé, depuis aujourd’hui  jusqu’au jour des élections.

Notre pays souffre de quelques grands problèmes.

Le grand frère qui est devant moi avait dit : « Mr Béji est un trait d’union ». On me l’avait déjà dit, il y a longtemps . Cela  fait comme un gendarme uniquement. En fait le pays est malade. Il a besoin d’un médecin. À mon âge, devenir médecin c’est difficile.

Il m’a rappelé le regretté Allala Belhouane, un grand dirigeant de valeur.

Il est celui qui a dirigé la manifestation du 9 avril  avec Mongi Slim. Lorsqu’il est arrivé au niveau de la place ,qui se trouve devant l’Ambassade de France , il avait fait un discours. Il avait dit : «Assez de jouer, le pays est malade et ce n’est pas en buvant de l’eau que la fièvre va disparaitre».

Ce n’est pas avec cette résolution que le pays se  guérit . Pas encore!  D’ici les élections, je le dis en toute clarté et il faut que nous nous engageons tous : les sit-in ne sont plus tolérables, les grèves ne sont plus possibles (applaudissements).

Le secrétaire général de l’union des travailleurs tunisiens  (UGTT), est la devant vous. M’a-t-il appelé au téléphone un jour sans pouvoir me joindre ?

Trouvez des solutions à ces problèmes.

Mais maintenant c’est assez !

On ne peut plus .Les grèves ce n’est plus possibles . les demandes ne sont plus possibles.

On fait une pause jusqu’au 23 octobre.

Pourquoi ?

Parce que le pays est en état de grande fatigue. J’ai regardé le budget il y a 2 jours, même hier, le budget de finition.

C’est le budget qui détermine la politique à suivre. On a vu des régions bafouées qui ont échappé au regard. Toute la partie intérieure du pays est bafouée.

On s’est mis d’accord de prêter attention à cette partie au détriment de la partie côtière. On a dit : 80%  de nos capacités, on les met à la disposition de cette zone, ces gouvernorats intérieurs et qu’on le confirme dans l’actuel budget, malgré que certaines personnes du gouvernement estiment qu’on n’a pas fait bénéficier assez le volet  social.

Je partage son avis. Ce n’est toujours pas assez, mais le gouvernement a fait un grand effort . On ne peut pas aller plus loin. on doit penser à l’année 2012. On doit évaluer le nouveau budget dans deux mois  et on n’a pas la capacité de fonctionner comme on a pu le faire cette année.

Je vous le dis en toute franchise. La raison pour laquelle on doit compter sur autres choses  et on y reviendra.

Avec ce budget, on a fait de gros efforts. la Caisse de consolidation. Cette caisse pour laquelle l’autre année ,on avait fait «  la révolution du pain». Pour 400 millions de  dinars on s’était révolté.

Vous savez cette année quel est le montant de la consolidation ?

1 milliard  300 millions et quelques dinars. C’est-à-dire : 56%, du 2ème titre pour la consolidation des produits de consommation, mais également de l’énergie dont les prix s’envolent.

On a fait des efforts en ce qui concerne l’amélioration  des salaires et Mr Abdesslam Jrad dit que ce n’est pas assez. C’est tout ce que nous pouvons faire. 

On a amélioré les salaires; On a amélioré le secteur agricole, le secteur industriel mais nous ne pouvons pas faire plus que ça.

Le Ministre des Finances peut vous le dire. Chaque jour, il vit un drame : On vient lui réclamer de l’argent.

On a alloué pour les privés d’emploi 500 millions de dinars. On ne peut pas faire plus. Il faut qu’on arrête ces sit-in, qu’on arrête ces barrages de la route au sens matériel du terme, c’est-à-dire ,ceux qui arrêtent la circulation.

Il n’y a pas de travail, il barre la route !

Il n’y a pas de travail, il va fermer l’eau !

Il n’y a pas de travail, il va brûler l’hôpital !

Il n’y a pas de travail, il va brûler un commissariat !

Je ne sais pas pourquoi à chaque fois, le commissariat de police, même s’il n’y a aucun rapport , il vont le brûler ?

Ceci doit s’arrêter !

On a 281 entreprises victimes de ces histoires. On ne peut pas continuer ainsi. Le tourisme est médiocre cette année. On a 1 million d’individus ,dont c’est le gagne pain.

Cette année, il n’ont rien !

Qu’est ce qu’on peut faire ? On doit faire attention.

Je sais qu’il n’y  a pas plus que celui qui marche sur la braise pour mesurer sa douleur.

Je sais qu’il y a des gens qui sont au chômage et qui veulent du travail. Mais que peut-on réellement faire de plus ?

Maintenant on ne peut pas. Il faut qu’on arrête cela.

On a enduré pendant 23 ans l’injustice, on ne peut pas au moins ,être patient pendant trois mois ?

J’espère que les choses s’amélioreront.

Comment la situation va  s’améliorer ? Nous avons 700 000 individus  au chômage .

Parmi eux, il y a 150 000 qui possèdent un diplôme de qualification. On ne peut pas leur donner du travail . Pourquoi ? Parce que notre taux de croissance, d’après  les connaisseurs, est de 1%. Nous croyions qu’il était de 0,5%. Ils ont dit maintenant, qu’il est de 1%.

Que peut nous fournir ce 1% en possibilité d’emplois ?

16 000 de postes par an, alors que nous avons 80 000 nouveaux diplômés ,des nouveaux arrivants et qui  s’ajoutent au reste. Ce n’est pas tenable .

On ne doit pas mentir aux gens. On ne peut pas fournir du travail à tous.

C’est la raison pour laquelle on a réfléchi ,lorsque nous avons reçu une invitation du G8, parce qu’il est apparu  chez nous le printemps arabe.

Tant mieux, tant que ce n’est pas l’automne avec ses feuilles qui tombent. Laissons voir le printemps.

Nous avons mis les points sur les « i » avec clarté. On leur a dit : « Vous voulez qu’on réussisse ? D’abord pas un qui va réussir avant la Tunisie, parce que nous avons les valeurs d’un système démocratique.

On a un peuple.

Un peuple qui a fait des études. Un enseignement qui dure depuis  50 ans. Que maintenant, 96% de jeunes qui entrent pour des études trouvent  des écoles. Je leur ai dit , qu’au début de l’indépendance notre problème était la lutte contre l’analphabétisme, maintenant notre souci est  les dépassements de ceux qui ont des diplômes.

Ce qui justifie, la première manche que la Tunisie a traversée et nous l’avons gagnée. La deuxième chose la plus importante est que le fait que la femme tunisienne soit une femme libérée.

Nous avons 50 ans de parcours dans cette direction. Elle tient son véritable rôle dans la société tunisienne, aussi bien dans l’administration que dans la société civile ».

Cette commission, si des fois peut-être, que nous n’étions pas d’accord sur certaines choses, il y a une chose importante dans laquelle, on n’a rencontré aucun désaccord, est le fait qu’en ce qui concerne les prochaines élections  50% seront des femmes et 50% seront des hommes.

Je leur ai dit que « vous n’avez pas cela même en Europe « .(applaudissements)

Un grand défi mais avec l’aide de Dieu, j’espère qu’on le réussira .

Je leur ai dit que « même en Europe vous ne l’avez pas et nous sommes en avance sur vous».

On va dans cette direction mais il faut une garantie économique. Parce que nous ne pouvons pas aller dans cette direction, en allant vers l’Europe, que nous avons dépassée dans certains domaines et dans d’autres , les gens meurent de faim et n’ont pas de quoi manger, pas un travail.

Raison pour laquelle nous avons déposé un projet. Un projet tunisien spécifiquement. Ainsi on change les équilibres entre les forces.

Chez nous , on crée les conditions pour que la Tunisie s’envole .Comme on dit « quitter le fossé ». La roue qui doit quitter le fossé .

C’est pour cette raison qu’on a déposé ce projet et on n’a pas vendu la Tunisie.

Personne ne veut vendre et personne ne veut acheter.

On n’a pas encaissé encore aucun franc. C’est ainsi, si cela ne vous plaît pas ,on ne le fait pas !

C’est la réalité. À vrai dire , ils nous ont fait des promesses.

Qui est dans ce projet ? Nous et l’Égypte.

Il est question de environ 40 milliards de dollars. 20 milliards, me semble, sont destinés aux établissements financiers, à qui on va s’adresser pour se mettre d’accord à ce propos.

10  milliards sont une aide aux pays qui vont dans cette direction.

Celle qui a commencé, c’est la France qui préside le congrès et qui a dit : « Je mets 1 milliard d’euros !»

45% pour nous et 55% pour l’Égypte .Nous pouvons considérer que nous avons pris 5 ou 8 fois plus que l’Égypte, puisque eux, ils sont 80 millions d’individus et nous sommes 10 millions. Nous avons pris 45% alors qu’ils sont 80 millions . Ils ont pris 55% .

Cela signifie qu’ils voulaient nous donner pour exemple .A part cela ,1l y a 10 milliards des pays du Golfe , qu’après, si Dieu le veut, le 12 juillet ,il va y avoir une assemblée des ministres des affaires étrangères et les ministres des finances pour qu’ils voient la répartition de ces finances et on verra après ce qui reviendra à la Tunisie de ces finances et de ces efforts.

Soyez sûrs, on tient en considération l’endettement du pays.

On n’est pas des fous pour lâcher notre pays et le noyer jusqu’à ce qu’il ne s’en sorte plus.

Ce qui nous intéresse est que ce gouvernement réussisse et qu’on prépare les raisons pour que le prochain gouvernement poursuive le travail .

Avec l’aide de Dieu, jusqu’à ce que la Tunisie s’en sorte dans cette direction et sera en paix.

La tête de la Tunisie sera haute et on rejoindra le lot des pays développés. Notre drapeau va rabattre sur le monde.

 C’est un drapeau qui signifie la sincérité dans la parole et la loyauté au travail. C’est dans cette direction que nous allons.

Il est indispensable qu’on soit ensemble et qu’on soit d’accord là-dessus, en toute franchise.

Il y a un autre problème . Il faut qu’on le dise.

C’est le fait qu’à nos frontières ,nous avons une guerre.

Il faut que vous sachiez que nous avons l’armée, des forces de sécurité dont la gendarmerie et la police.

Que même en ce qui concerne la protection civile , ils sont  en alerte depuis des mois.

Il est nécessaire qu’on leur exprime notre respect et notre soutien pour ce travail (applaudissements) .

Ce sont des gens qui travaillent jour et nuit et je suis bien placé pour le savoir.

Ils me réveillent , ils sont  là présents ,à minuit ,à une heure du matin . Ils me demandent de faire ceci ou cela et en total accord.

C’est une affaire très importante.

A ce propos au G8 , Mr Jalloul ,ministre des finances ici présent, qui est entré avec moi à la réunion , on leur a dit : « Vous avez fait une guerre , vous ne nous avez pas demandé notre avis ?

Nous payons la facture et pourquoi ? Alors participez avec nous.»

 Ils ont compris cela.

Savez vous combien de réfugiés sont entrés de la Libye ? 471 000 réfugiés.

Je leur ai dit : « Vous, pour  9800  à qui les Italiens ont donné un permis  vous avez remué la terre entière ! »

Je leur au dit : « Cela va modifier les équilibres démographiques de l’Europe ? Pour 9000 individus ? Alors rendez les nous. On ne lâche pas nos enfants » ( applaudissements) 

C’est bien ainsi Monsieur Jalloul ? «Mais nous, n’avons pas  poussé de cris de douleur avec 471 000 qui sont venus chez nous .Nous n’avons rien dit ! »

Nous saluons le peuple tunisien pour sa loyauté et sa solidarité avec nos frères en Libye. (applaudissements)

 D’ailleurs en majorité c’est la population même qui leur vient en soutien.

Est venue nous voir, de cette association de médecins, une personne en disant : « Les tunisiens c’est des héros ! » ( en français )  Je lui ai répondu : « les héros sont fatigués ! ». » ( en français ).

Jusqu’à quand ?

 C’est-à-dire que nous avons des problèmes de sécurité et pas seulement des problèmes sociaux.

Je vous prie, même dans nos télés, il faut qu’on fasse attention à ce qui se dit .

Combien on doute de nous autres ? Et ce sont les télés nationales ! lorsque nous avons eu le problème à Rouhya (applaudissements).

 Ce n’est pas raisonnable de tenir des propos pareils.

C’est-à-dire 2 officiers sont morts parmi les meilleurs officiers de la Tunisie dans cette affaire.

Et voilà que le lendemain, il se dit « qu’il y a pas eu deux morts, il n’y a pas 3 d’Alquaïda qui sont venus.»

En quoi ça vous intéresse si c’est deux ou trois ? Vous ne croyez pas le gouvernement qui dit il y a un troisième et qu’on est à sa recherche ?

qu’est que ça nous apporte de plus un supplémentaire ?

Voilà ,nous ne l’avons pas trouvé ! Alors ?

 On va voir les gens ! Allez-y (avec le geste mimant qu’il tend  un micro ).

A vrai dire ,on n’a vu que deux !

Évidemment, eux ,ils n’ont vu que deux.

Ils n’ont vu que ceux qui sont morts.

Il faut qu’on fasse un peu attention.

Nous voulons la liberté de l’information et nous préférons une information sans fondement  à pas d’information du tout.

Il faut quand même qu’ils nous aident en supportant avec nous les maux du temps.

On ne commence pas à semer le doute entre nous .

Comment sommes nous maintenant ?

Nous sommes des partis etc ,on ne se lance pas des doutes .on ne peut se sauver qu’en étant solidaires entre nous-mêmes.

Nous sommes un petit pays avec 10 millions d’individus. Comme l’a dit Samawal  «السموأل « , comme c’est déjà ?

تعيرنا بأنا قليل عديدنا .. فقلت لها إن الكرام قليل

  وما ضرنا أنا قليل وجارنا …عزيز وجار الأكثرين ذليل

[traduction du poème : « Elle se moque de nous, dit que nous ne sommes un petit nombre, alors je lui ai répondu que les généreux sont en petit nombre .. De quoi pouvons nous souffrir si nous sommes en petit nombre, que notre voisin nous est cher, alors que celui de la plupart rampe » .]

Et avec quoi nous pouvons être fiers ? La solidarité entre nous . Le soutien mutuel.

Avec l’avis et l’avis opposé. Bienvenu !

On n’avance pas si on ne voit pas l’avis opposé et on ne l’entend pas.

On doit tirer les leçons de tout.

Nous allons dans cette direction et je l’espère dès que le gouvernement cessera sa mission le plus tôt possible.

Avez-vous vu dans un Etat quelconque un gouvernement qui dit qu’il ne veut pas rester ?

( On entend un intervenant au fond de la salle crier : « Il y a un problème que vous n’avez pas encore abordé… » ).

Mr Essebsi reprend :

Si vous restez patient je l’évoquerez. Parce que vous n’avez pas de patience.

C’est un problème de patience. (applaudissements) .

L’intervenant lève les mains.

Levez vos mais ainsi et attendez . ( l’intervenant poursuit mais sa voix est inaudible) .

On reviendra à Metlaoui etc … ( encore on entend la voix mais c’est incompréhensible)

Je vous en prie, venez ici parler. Venez mon fils !

C’est un problème.

Il m’a fait perdre le fil. C’est un avis après tout, même s’il est opposé.

C’est tout de même un avis. C’est-à-dire qu’on a des choses à régler. On est parti loin , en gagnant des manches, qui ne sont pas négligeables, mais l’ordre ne s’est pas installé à 100% .

Il y a une différence notable entre hier et aujourd’hui.

Mais il nous reste quelques puits, parmi eux  il y a Metlaoui , dont le monsieur en a parlé . Cela s’est passé avant-hier. C’est encore chaud .

C’est arriéré ! Ca existe encore  !

Vous avez encore 4 mois, vous n’allez pas mourir aujourd’hui ( en répondant à un interlocuteur qui lui a coupé la parole)  .

(Toujours en direction de l’interlocuteur)  : La mort existe dans l’univers. Pour vous , pour nous et pour tout le monde. Ce gouvernement n’a pas le bâton magique pour résoudre tous les problèmes dont les anciens conflits tribaux, qui existent depuis belles lurettes et on veut qu’ils soient réglés en un jour. Ça va venir ! Vous n’avez que des paroles vides.

(Il revient en direction de la salle) .

Donc le problème est grand et j’ai entendu des personne de la Commission,  qui nous ont donné de bons conseils tel Mr Lazhar Akremi et autres.

C’est logique. On y va. Mais on ne va avec les mains vides ? Bonjour voilà on arrive, nous sommes le gouvernement !

Qu’est ce qu’on fait ?

On amène avec nous des solutions.

 Et les solutions c’est pas avec des paroles.

Les solutions c’est avec de l’action.

Et j’espère qu’on lui trouvera une solution. Que vous viendrez avec nous et vous applaudirez (en s’adressant à l’intervenant).

C’est un problème qui persiste.

Il y a encore des endroits durs. Il y a encore, comme on l’a dit, des gens qui barrent les routes. Chaque opération coûte un milliard. Comme celle du rail à Metlaoui (ville). Ils font barrage des rails. Un milliard par jour.

Pareil pour le sit-in à Sfax , British Gaz.

British Gaz produit 66% du gaz dont on a besoin en Tunisie pour avoir de l’électricité. Si elle s’arrête l’électricité cesse en Tunisie. Ils font leur devoir.

Ils disent : Aujourd’hui on a un sit-in !

Pourquoi des sit-in?

On veut travailler.

L’autorité vient immobiliser ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas. Et ainsi on ajoute sur un problème un autre problème.

Chaque jour on appelle quelqu’un pour dire ,voilà monsieur tel , on a résolu le problème. Mais maintenant je vous le dis. On ne peut plus.

« قالو وخّر وخّر قالو ظهر البهيم وفا »

[( diction ) « Il lui a dit : Recule encore ! Il lui a répondu que le dos de l’âne est fini  ! » ]

Je vous lance un appel et je vous dis mes frères ,vous êtes responsables !

Vous avez des partis .Que les partis ne servent pas seulement que pour les élections. Ils composent avec les affaires publiques du pays et doivent nous aider dans la tâche .

En conclusion de ces paroles, il est indispensables que nous soyons solidaires avec nous-mêmes.

Il est indispensable qu’on mette la main dans la main.

( On entend un interlocuteur dans la salle : On s’aime les uns les autre ,le peuple Tunisien s’aime les uns les autres)

Merci

(Le même interlocuteur reprendle patriotisme le patriotisme est le tout )

Mes félicitations. Celle là elle est bien ! Encore, vous pouvez nous en rajouter !

(rires )

Elle est bien celle-là.

En conclusion , avec la parole de Dieu tout puissant :

وَاعْتَصِمُواْ بِحَبْلِ اللّهِ جَمِيعاً وَلاَ تَفَرَّقُواْ وَاذْكُرُواْ نِعْمَتَ اللّهِ عَلَيْكُمْ إِذْ كُنتُمْ أَعْدَاء فَأَلَّفَ بَيْنَ قُلُوبِكُمْ فَأَصْبَحْتُم بِنِعْمَتِهِ إِخْوَاناً وَكُنتُمْ عَلَىَ شَفَا حُفْرَةٍ مِّنَ النَّارِ فَأَنقَذَكُم مِّنْهَا كَذَلِكَ يُبَيِّنُ اللّهُ لَكُمْ آيَاتِهِ لَعَلَّكُمْ تَهْتَدُونَ –  ( سورة  أل عمران – الآية 103 ا

[ traductionNe lâchez pas la corde d’Allah ,tous . Ne soyez pas divisés entre vous, et rappelez-vous les faveurs d’ Allah sur vous, comment vous étiez ennemis entre vos cœurs ,alors vous êtes devenus frères par sa grâce et vous étiez au bord d’un abîme de feu et il vous sauva, ainsi Dieu vous montre ses signes afin que vous soyez sur le bon chemin -( Sourant Al Omrane 103 )]

Au revoir !

(applaudissements)

Fin du discours

M. Beji Caïd Essebsi est l’invité d’Aljazeera avec Ahmed Mansour le 13 juin 2011.

  حديث الثورة  »  مع أحمد منصور »

1ère   partie de l’émission .

 2ème  partie de l’émission .

 3ème  partie de l’émission .

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