Salah Ben Omrane le 05 janvier 2013 21:35
Des têtes du Pouvoir installé à Tunis ont eu le réflexe de se précipiter en apportant leur soutien à Rafik Abdesslam ministre des affaires étrangères.Il est en ce moment pointé du doigt dans tous les cercles de discussions pour sa conduite incongrue, afférente à son mandat ministériel. Il a été dénoncé par la bloggeuse Olfa Riahi qui a épinglé ses notes d’hôtel, et pas n’importe lequel: « le Sheraton », qui se trouve à proximité du ministère en question .
Les pièces apportées par la bloggeuse prouvent que le ministre est un client habituel de l’hôtel. Le hic dans la révélation , est que c’est l’État qui règle ses nuits de sommeil à un prix injurieux pour les administrés qui se sont soulevés , il y a deux ans, contre la pauvreté, la misère et le mépris et qui n’ont pas vu leurs situations s’améliorer .
Par la même occasion, Olfa Riahi a révélé l’atterrissage sur le compte bancaire du même ministère, une somme d’un million de dollars, en provenance de la chine.Le ministère, embarrassé par cette information rendue publique, qu’il n’a pas niée , l’a justifiée au titre d’un don spécial de l’État chinois, ajoutant que cela devait être tenu secret. Même le Trésorier général n’a pas eu le droit de faire transiter le magot par la caisse générale publique, ne serait-ce que pour le faire rêver, en le caressant un bref instant, le temps de donner l’illusion que la dette publique est mois lourde qu’elle n’y parait. Peut-être que cela aurait fait augmenter d’un cran la note du pays auprès des agences de notations. Mais , on est loin de toutes ces suppositions. On est face à un État dans un État. Un ministère des affaires étrangères qu’il faut presque remercier pour avoir tenu au courant l’administration de droit, de la transaction financière. Si on appelle pas cela de l’autonomie et de l’indépendance d’un ministère par rapport au seul organe étatique des finances publiques qu’est la Trésorerie générale , comment l’appelle-t-on donc ?
Des têtes proches du cercle du Pouvoir ont eu le même réflexe de foncer, billes en avant, de prendre la défense du même ministre qui se trouve être par ailleurs le gendre du leader d’Ennahda Rached Ghannouchi. L’inénarrable avocat Fathi Laâyouni n’a pas eu besoin qu’on le réveille pour se précipiter en s’engouffrant dans la mêlée, tout en choisissant pour cible s’attaque la bloggeuse Olfa Riahi.
C’est d’une extrême maladresse toute cette défense!
Car, le message qu’envoie le gouvernement et ses supporters en ce moment à toute la population , se résume ainsi :
Quand on est le gendre du chef et qu’on a été « placé » à la tête d’un ministère qui est celui des affaires étrangères, on peut se permettre des caprices qu’aucun autre serviteur de l’État ne puisse faire. On peut un jour, au cours d’une conférence de presse, dans un pays étranger se permettre d’ »écraser » un interlocuteur lui disant « qu’il défend les gens du parti zéro virgule », dans un langage si diplomatique à se cacher sous la couverture de l’hôtel le plus proche , un autre jour, envoyer se balader des journalistes qui voudraient une interview en langue française, peu importe si c’est la deuxième langue du pays et peu importe les conséquences diplomatiques d’un tel geste entaché de mépris.
Que lorsqu’on est ministre,on a le droit de dépenser l’argent public comme on a envie, de remplir le compte de son ministère avec de l’argent en provenance d’un pays tiers, sous prétexte que le pays en question a tenu à ce que cela ne se sache pas faisant, comme si les pays étrangers décident du comment il doit cheminer sur les comptes bancaires et on est tous priés de croire à ces sornettes !
On est où ? Dans quel pays de la planète ? Dans quel siècle ?
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En suéde, il sera poursuivi et peut être la prison et quitter sa fontion dans l´immediat..