Laurent Ruquier : Aymeric , si elle (C. Fourest) vous dit qu’elle a gagné ce procès vous pouvez la croire tout de même

Salah Ben Omrane  05 mai 2015 10:00

  Un vif échange a eu lieu entre le journaliste Aymeric Caron, chroniqueur et critique dans l’émission de Laurent Ruquier à France 2: « On n’est pas couché » de samedi dernier avec l’essayiste Caroline Fourest.

Caroline Fourest, au cours de cette émission, était l’invitée qui devait présenter son nouveau livre « Éloge du blasphème ». Une sorte de condensé de règlements de comptes à l’adresse de ce que l’auteure désigne comme étant « la gauche anti-laïque ». Ceci est une occasion de la féliciter  pour son passage à un autre niveau dans les travaux qu’elle entreprend puisque Tariq Ramadan ne constitue pas la cible principale de ses préoccupations.
Aymeric Caron estime que dans ce livre les propos des personnes citées ont été déformées. Peu importe la réflexion de l’auteure sur le sujet, Aymeric Caron note que dans sa méthode de travail, C. Fourest arrange à sa manière les propos des personnes qu’elle cite. Au cours du même échange, il laisse entendre à l’auteure que c’est sa marque de fabrique, cette façon de travailler, chose qui lui a valu notamment une condamnation par la justice à la suite d’une chronique sur les ondes de France culture dans laquelle elle reprenait l’évènement d’une jeune fille voilée qui avait été agressée dans la rue :

Cela donne le dialogue suivant, à partir de la 27ème minute de la vidéo. De quoi rendre envieux tous les auteurs de théâtre. On peut se fixer à l’idée qu’en ce moment, contexte oblige,  avec les films de Louis de Funès qui passent à la télé, il est aisé de comprendre la source d’inspiration :

A.Caron :       Est-ce que oui ou non vous aviez été condamnée pour diffamation pour xxxxxxxxx     une  chronique sur France culture ?

C. Fourest :   Aymeric Caron, j’ai gagné mon procès et ce que vous venez de dire xxxxxxxxxxx est totalement inexact.

A.Caron :       Ah très bien.Vous n’avez jamais été …

C. Fourest :       Non je n’ai pas été condamnée par diffamation(sic), j’ai gagné mon xxxxxxxxxxxxxprocès. Maintenant je vais vous dire un truc ...

A.Caron :        Lequel ? Lequel ?

C. Fourest :     Le procès dont vous parlez sur la chronique.

A.Caron :         Pourquoi dans ce cas là il a été ...

C. Fourest :      Un en huit ans de carrière.

A.Caron :          Sur ?

C. Fourest :      Je vais vous dire un truc

A.Caron :         C’était quoi le thème ?

C. Fourest :      C’est…ben …dites le. C’est sur l’histoire de la père(re-sic)  de la xxxxxxxxxxxxxxfemme voilée qui estime que j’ai déformé la parole de sa fille.

A.Caron :          Comment se fait-il dans ce cas là si vous aviez gagné le procès que xxxxxxxxxxxxxtoute la presse, à ce moment là, dit que vous l’aviez perdu ?

C. Fourest :      Mais parce que la presse n’a pas corrigé ensuite quand j’ai gagné !

A.Caron :        En appel ?

C. Fourest :    En appel ! Mais oui !

A.Caron :       Ah d’accord. Mais pourquoi dans ce cas là la chronique qu’on entend xxxxxxxxxxxxaujourd’hui sur le site de France culture n’est pas celle qui était assumée ?

C. Fourest : Aymeric Caron, j’aimerais qu’on parle de mon livre cinq minutes. xxxxxxxxxxxxxLa dernière fois que je suis venue on n’a pas pu parler non plus du xxxxxxxxxxxxxcontenu du bouquin parce que vous aviez une obsession qui décide xxxxxxxxxxxxxde discréditer les gens parce que vous avez un problème de xxxxxxxxxxxxxconfort personnel. Est ce qu’on peut le dépasser ça. Est ce qu’on xxxxxxxxxxxxxpeut parler avec les Français cinq minutes.? Aymeric Caron, il y a xxxxxxxxxxxxxdes gens qui bossent sur des sujets qui fâchent. Mais enfin ça me fait xxxxxxxxxxxxxchier de parler avec quelqu’un aussi con. Je suis désolée. On xxxxxxxxxxxxxpeut reprendre la conversation avec Léa Salamé.

A.Caron :         Je suis quoi ?

C. Fourest :     On peut parler du blasphème

A.Caron :        Pardon ! Je ne suis pas seul à avoir bien entendu

C. Fourest :     Aymeric ce qui est vrai…

A.Caron :        Je ne suis pas seul à avoir bien entendu. Parce que là elle m’a empêché xxxxxxxxxxxxde parler. Elle n’a pas du tout expliqué cette histoire de chronique xxxxxxxxxxxxdans laquelle elle remettait la véracité d’une agression.

L. Ruquier :   Aymeric , si elle vous dit qu’elle a gagné ce procès vous pouvez la xxxxxxxxxx   xcroire tout de même !

Fin du dialogue

Dès le lendemain de l’émission télé, les vérification des faits tels qu’ils étaient soutenus par Caroline Fourest, a commencé. L’avocat de la plaignante Maître Hosni Maati a publié sur le net la précision suivante :

[ » Un « clash » entre Aymeric Caron et Caroline Fourest a eu lieu dans l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » diffusée samedi 2 mai 2015.

Celui-ci trouve son origine dans l’évocation du jugement du Tribunal de grande instance du 22 octobre 2014 condamnant Caroline Fourest pour diffamation.

Contrairement à ce qui peut se dire, l’affaire est toujours en cours et Rabia Bentot ne nous a aucunement donné pour consigne de nous désintéresser de l’affaire l’opposant à Caroline Fourest.
Notre détermination à voir la Cour d’appel de Paris confirmer le jugement du Tribunal de grande instance reste intacte.

Nous continuerons donc à veiller au respect des intérêts de notre cliente qui ne sont à ce jour aucunement remis en cause. « ]

 Sur Mediapart, Aymeric Caron de préciser : [ Caroline Fourest rétorque avec aplomb qu’elle n’a pas été condamnée. Etonnement. L’affaire aurait-elle connu un rebondissement qui aurait échappé à tous ? Je lui demande alors si elle a gagné le procès en appel. Elle me répond que oui. Et quelques instants plus tard, excédée, elle tentera de détourner l’attention en choisissant la voie de l’invective en me traitant de « con ». Estomaqué, je choisis alors de cesser l’interview : à mes yeux, l’insulte coupe court à toute tentative de dialogue…Contactés cette semaine, la Cour d’appel de Paris et Maître Hosni Maati, l’avocat de Rabia Bentot, confirment deux choses : Caroline Fourest a bien été condamnée le 22 octobre 2014 pour diffamation et l’affaire en appel n’a pas encore été jugée .]

Caroline Fourest dans son blog réplique par ceci : [ Je suis donc affranchie de cette plainte ridicule, contrairement à ce qu’affirme Aymeric Caron avec beaucoup de violence, en me faisant passer pour une menteuse, et surtout en refusant d’accepter que je puisse connaître un peu mieux le dossier que lui…]

Cependant, pas le un dixième de ces précautions pour vérifier la part du mensonge dans les propos d’un autre écrivain embedded par les médias en France Michel Onfray, lorsque ce dernier avait prêté des propos au Coran. Il reste du drôle et de l’amusant quand l’animateur Laurent Ruquier finit par craquer en suppliant dans son émission qu’on croit ce qu’affirment ses invités et ceci est bien sérieux .

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