Salah Ben Omrane le mercredi 07 mars 2012 à 21:15

Khaoula Rachidi , l’étudiante qui est montée sur le toit en s’opposant à l’enlèvement du drapeau tunisien
Aujourd’hui , l’étudiante Khaoula Rachidi s’est interposée pour que le drapeau tunisien ne soit pas arraché du toit de la faculté des lettres des arts et des humanités à Manouba. Elle a tenté d’empêcher un de ces salafistes qui sèment la terreur en Tunisie et particulièrement à la faculté de Manouba, de commettre son forfait .
Elle a failli payer son courage au prix de sa vie ( Sur les images,on voit le Salafiste la tirer par le bras au risque de la faire tomber du toit). Amel Aloui , jeune étudiante de la faculté également est venue en renfort et au secours de Khaoula Rachidi , a été violemment rouée de coups par le même groupe de Salafistes. Elle a été conduite à l’hôpital pour subir des interventions chirurgicales qui ont duré quatre heures.
Les images sont assez éloquentes:
(Pas d’images car la vidéo correspondante à cet article a été supprimée arbitrairement par « les soins » de Youtube pour des prétextes futiles et mesquins)
L’évènement de la soirée :
Une politique du pourrissement fait dire à un ministre Nahdaoui que son parti occupe la position centriste de la modération. Qui osera dire dorénavant qu’Ennahda est un parti extrémiste puisque démonstration est faite que les extrémistes islamistes existent ailleurs qu’à Ennahda ?
Il a fallu que la situation dégénère à ce point, pour que le ministre de l’intérieur Ali Larayedh, délivre le même soir sur la chaine nationale Elwatanya 1, sa version de la représentation de l’architecture politique en Tunisie.
Le ministre de l’intérieur a ainsi présenté l’action du gouvernement auquel il appartient, qui se confond par ailleurs avec le parti Ennahda, son parti, en la situant au «centre des tendances politiques qui existent dans le pays». On a tous compris qu’à partir de ce soir , à partir de l’action spectaculaire qui a eu lieu aujourd’hui à la faculté de Manouba ,la place de l’extrême droite vient d’être prise par les Salafistes. Le reste des partis, toutes tendances confondues, se situeraient, par voie de conséquence à l’extrême gauche. Toujours suivant cette logique , seul le parti Ennahda , se trouverait donc au centre. Cette indication GPS tant attendue, vient de tomber le même jour où le drapeau tunisien a été arraché du toit d’un établissement public.
Les salafistes viennent enfin de parvenir au bout de leur mission, de remporter la victoire en gagnant l’occupation avec titre de la tendance extrême . Le ministre de l’intérieur vient de le reconnaitre. En quelques mois de tapages à Sejnane, à la faculté de Manouba, devant les établissements publics, ils ont obtenu ce qu’aucun parti n’est parvenu à récolter en reconnaissance durant un exercice en plusieurs décennies.
La magie dans cette tectonique des plaques, est qu’elle fait apparaitre le parti Ennahda, non plus en parti de l’extrême, mais plutôt en parti du centre. C’est le miracle accompli par ces salafistes que les membres du gouvernement appellent « nos enfants »! À ne pas confondre avec les enfants des autres, qui reçoivent une raclée dès qu’ils montrent le bout de leurs nez devant le ministère de l’éducation nationale ou sur l’avenue Habib Bourguiba.
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