Salah Ben Omrane jeudi 12 juillet 2012 11:01
Seul le peuple décide s’il adopte ou non, par la voie d’un référendum, l’actuelle Constitution, qui est en cours de rédaction en ce moment par les membres de l’Assemblée Constituante.
Dès que les rédacteurs-constituants auront accompli leur mission, dès qu’ils auront adopté ses articles en assemblée plénière, le peuple souverain aura le devoir et le droit, soit de l’entériner soit de la rejeter.
Le contraire de cette procédure, serait une escroquerie historique du peuple tunisien et une violation impardonnable de son droit fondamental à choisir le statut politique qui lui convient, de déterminer la nature de son régime, sa forme, son organisation et la nature de ses institutions.
Ceci revient à dire que toutes les dates pour des futures élections, autres que celle du référendum demeurent tributaires d’un éventuel «oui» majoritaire à la même constitution. Autrement, si la Constitution aura à subir un rejet par le peuple , une nouvelle élection de nouveaux membres rédacteurs s’imposerait.
La décision finale sur l’adoption ou non de la Constitution revient au peuple. Qu’on ne s’y trompe pas, les actuels élus par le peuple ont eu une mission claire qui consiste à la rédiger. Qu’ils en soient remerciés. En aucun cas, ils n’ont été élus pour apprécier le résultat de leurs propres efforts en se substituant à la volonté populaire.
Toute tentative de leur part qui consisterait à trahir le mandat pour lequel ils ont été élus les rendra responsables devant le peuple du chaos en conséquence de cette violation.
Un débat national et public devra être instauré dès qu’ils auront terminé sa rédaction . Ensuite, ils devront fixer une date pour soumettre le résultat de leurs efforts devant le peuple.
Ces craintes sont justifiées lorsqu’on analyse le parcours que vient d’effectuer la Tunisie depuis le 14 janvier 2011 et qui s’est terminé par une prise du pouvoir à la Troïka, avec des Constituants en couteaux-suisses. Assez ambiguïtés !
Le référendum est le mode de traduction de la volonté populaire. Tel est le principe de la démocratie directe qui met en avant les décisions du peuple de choisir librement ce qu’il estime lui convenir, à l’opposé de la démocratie représentative qui contient d’autres principes et qui ne sont ni appropriés pour la circonstance d’une nouvelle république ni pour le contexte d’une république naissante qui émerge derrière une dictature.
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