Salah Ben Omrane , jeudi 23 août 2012 à 10:40
Il circule en ce moment, sans aucune discrétion, l’avant projet de la nouvelle constitution. Il est dans un format PDF voué à la simple consultation.
Une curieuse façon de sonder quelques éventuelles critiques ou réactions avant de poursuivre les travaux en rythme de croisière. Une méthode particulière pour sonder les réactions possibles et potentielles au contenu de l’avant-projet, sans être, pour ses rédacteurs, les Constituants, dans l’obligation de se positionner frontalement face aux critiques.
Dans son « préambule » il est écrit ceci : « la révolution de la dignité de la liberté et de la justice ». Certes c’est fort réjouissant de lire tout cet éloge fait à la « révolution » que les rédacteurs du projet couvrent de tant de belles valeurs humaines.
À regarder de près, on peut s’interroger : peut-il y avoir de la dignité de la liberté et de la justice sociale dans un pays qui se compte en une douzaine de millions d’individus, or une majeure partie de sa population peine à joindre les deux bouts ?
Que fait-on des 800 000 chômeurs qui en ce moment ne parviennent pas à trouver un travail ? N’est-il pas vrai qu’il n’y a pas de dignité, de liberté et de justice, lorsqu’on n’a pas les moyens d’en faire usage par un travail qui donne accès à l’épanouissement de soi dans la dignité.
Curieusement le mot «travail» ne figure pas dans cet avant-projet. Cette locution fait défaut dans l’imaginaire de ses rédacteurs qui pourtant, s’efforcent dans leur rédaction du projet, à prouver qu’ils sont sereins dans ce qu’ils réservent comme avenir législatif à leurs compatriotes tunisiens.
Ils sont arrivés, presque, à nous faire oublier qu’en 2010 un jeune Tunisien s’est immolé par le feu car l’autorité en place l’a harcelé et l’a empêché de travailler.
En allant un peu plus en profondeur dans la lecture de l’avant-projet, on s’aperçoit, qu’il est question de «l’Identité arabo- musulmane» , de «l’union du Maghreb», de «l’unité avec les peuples musulmans», de «la Palestine» , du «Sionisme». Un florilège de centres d’intérêts qui focalisent désormais la vision des occupants du Bardo. Que par ailleurs, si on avance un peu plus loin dans la lecture de l’avant-projet, dans le chapitre Droits et libertés, on trouve cette insolite mise en garde : « 2.27 : Toute forme de normalisation avec le sionisme et l’entité sioniste est un crime». Une déclaration qui n’a ni queue ni tête. Une sorte d’Ovni dans un avant-projet de recueil de lois censés apporter confort, prospérité et justice à une Tunisie bousculée par sa jeunesse qui veut vivre dignement et librement par le travail. Face à cette demande puissante de la jeunesse, les constituants leur répondent en quelque sorte : « Le travail on ne sait pas ce que cela veut dire, preuve qu’on n’en parle pas, mais la normalisation avec le sionisme, c’est bien dans notre rayon,ça c’est ce qu’on répétait en slogan dans les AG des campus universitaire et attention c’est un crime !»
L’unique normalisation que tout le monde a compris et à laquelle la jeunesse tunisienne aspire est celle des valeurs de la justice, de la liberté de penser, de se mouvoir et de se déplacer librement, celle de travailler et d’avoir les mêmes chances que tous dans le recrutement sur l’unique critère de l’aptitude et de la compétence, de vivre dans la dignité.
Que reste-it-il aux Constituants à faire ou à rectifuer dans leurs futures rédactions de la constitution ? Il ne leur reste que de normaliser avec l’esprit sain et raisonnable que normalement tout élu par le peuple est tenu d’avoir autant qu’il est censé le présever sans qu’on lui rappelle tous les jours les dangers et les dérives dans l’exercice du pouvoir.
♦○•○♦○•○♦○•○♦

لكن كيف يجب التنصيص على العمل في الدستور ؟ هل بمعنى حق كل مواطن في العمل ؟ أولوية التشغيل ؟أو دور الدولة في مكافحة البطالة أو التنصيص على منهج اقتصادي معين ؟؟ أو تحسين ظروف العمل ؟
Je ne suis pas un élu à l’Assemblée Constituante et je me garde d’indiquer à ses élus ce qu’il faut inscrire dans la constitution. Ce n’est pas mon rôle de leur dire ce qu’il faut ou ne faut pas et comment l’inscrire!
Par contre j’ai le droit et le devoir d’émettre des appréciations sur le résultat de leurs actions.C’est uniquement dans ce cadre que se situe mon intervention par ce billet .
Il s’agit d’une Assemblée qui a été élue par le peuple à la suite d’une insurrection populaire .Au cours des défilés, de décembre 2010- janvier 2011, on n’a ni entendu ni vu un slogan ayant un rapport avec ce qui préoccupe actuellement cette Assemblée.
Il n’y avait aucun slogan, dans les manifestations, notant que le Tunisien avait un problème de foi , d’ethnie,de religion, d’identité arabo- musulmane , de peuples musulmans, de la Palestine ou de Sionisme.
En revanche ,il y avait des slogans et des demandes formulées pour un partage équitable des richesses du pays et des réclamations de travail. Certains sont allés jusqu’à se sacrifier la vie pour travailler dignement.
Il faut reconnaître qu’une telle Assemblée qui trouve la nécessité de légiférer sur le sionisme et qui ne pipe pas un mot sur le travail, cela a du sens . Entre autres, cela signifie qu’on a affaire à des attardés universitaires ,tels des gosses qui dépendent encore de leurs parents, qui n’ont pas de problèmes de sous, ni de travail, mais qui se croient encore dans une AG, rêvant changer le monde et le transformer à sa façon . En Pachto « des étudiants » se dit : Talibans.
Ping: L’Assemblée constituante tunisienne dans l’oeil du cyclone | Le milieu autorisé
Ping: La démogogie au coeur du projet de la Constitution tunisienne. | Le milieu autorisé
Ping: Le référendum sur la future nouvelle constitution tunisienne ou le chaos | Le milieu autorisé
Ping: Le terrorisme d’État pointe son escarcelle enturbanée en Tunisie. | Le milieu autorisé
Ping: La Nouvelle Constitution sera caduque avant même sa naissance | Le milieu autorisé